Face à la crise énergétique, l'isolation extérieure (ITE) des logements apparaît comme incontournable. Mais encore ne faut-il pas se lancer à l'aveuglette et s'appuyer sur une analyse des performances énergétiques du bâti avant de commencer la rénovation thermique.
Pourquoi isoler par l'extérieur ?
Deux possibilités existent pour réaliser des
économies d énergie (d'énergie) grâce aux travaux de rénovation. Vous pouvez opter pour une isolation des murs lors d'un ravalement de façade et c'est généralement ce que conseillent les diagnostiqueurs. Vous pouvez aussi isoler les murs par l'intérieur. Cette seconde solution est moins performante, mais parfois nécessaire, lorsque la pose d'un isolant extérieur n'est pas possible, par exemple dans un immeuble classé ou dans les secteurs historiques. Il faut savoir que la pose d'isolants par l'extérieur est plus performante, car la maison ou l'immeuble sont recouverts d'une sorte de coque. On évite plus facilement les ponts thermiques et donc la fuite des calories. De plus, vous ne perdez pas de place dans les logements, contrairement à ce qui se produit lors de la pose d'une isolation intérieure. Un ravalement de façade, généralement conseillé tous les 10 ans, est le moment idéal pour penser à la pose d'isolants sur les murs extérieurs. Cette option est plus onéreuse que l'isolation intérieure. Néanmoins, pour vos travaux, vous pouvez bénéficier d'aides dédiées à la rénovation thermique. Vous pouvez vous renseigner sur les meilleurs choix d'
isolation extérieure auprès des professionnels RGE, en contactant l'ANAH ou en effectuant une simulation sur Quelleenergie.fr.
Isoler par l'extérieur pour quelles performances énergétiques ?
Pour vos travaux, vous devez choisir un isolant qui offre une bonne résistance thermique, ou R. C'est ce qui lui permet de protéger à la fois du froid et de la chaleur. La résistance thermique d'un matériau est exprimée en m².K/W, ce que l'on peut traduire par mètre carré kelvin par watt. De même, il faudra veiller à la conductivité thermique lambda de l'isolant retenu. C'est ce qui détermine son efficacité énergétique. Nous avons évoqué ci-dessus la possibilité de bénéficier d'aides par le biais de MaPrimeRenov, des certifications d'énergie, des subventions de l'ANAH ou des régions. La résistance thermique de votre isolation doit avoir un coefficient R supérieur ou égal à 3,7 m².K/W. Un autre critère à prendre en compte pour l'efficace de l'ITE, votre isolant par l'extérieur, est l'épaisseur. Celle-ci dépend du matériau isolant que vous faites poser. Pour calculer l'épaisseur nécessaire à l'ITE, on utilise cette formule : épaisseur en cm = 100 x R x lambda. Vous disposerez dans ce cas d'une isolation qui répond aux normes de la RT 2012.
Zoom sur les épaisseurs en fonction des matériaux
Le polystyrène expansé ou PSE C'est l'isolant le plus utilisé. Il est peu cher, mais performant et contribue aux
économies d'énergie. Pour la version grise, il faut poser au minimum 12 cm. Le PSE blanc nécessite une épaisseur de 14 cm.
Les panneaux de polyuréthane Vous aurez besoin d'une ITE de 10 cm.
La laine de roche et la laine de verre Prévoyez 12 à 13 cm d'épaisseur pour l'ITE avec de la laine de roche ou de la laine de verre.
Autres matériaux - Panneaux de polyisocyanurate ou PIR : 8 à 9 cm - Panneaux de liège : 15 cm - Fibre de bois : 15 cm - Mousse résolique : 8 cm Il est évidemment envisageable de poser une ITE plus épaisse, pour améliorer la résistance thermique. Mais ce n'est pas toujours possible, en particulier en rénovation ou pour des questions d'esthétique. L'ITE pose en particulier le problème des encadrements de fenêtres en pierre dans le bâti ancien. Vous devez toujours vous renseigner sur les contraintes auprès de votre service d'urbanisme, qui donnera l'accord à la pose de l'isolation en façade et soumettra le cas échéant l'accord à l'avis des services des Monuments historiques (ABF). En respectant
pour vos travaux les préconisations d'épaisseur, vous pourrez faire d'importantes économies d'énergie. Ainsi, il faut savoir que les pertes thermiques par les murs sont de l'ordre de 25 à 30 %. En d'autres termes, vous allez pouvoir économiser jusqu'à 30 % sur vos factures de chauffage en faisant poser une ITE adaptée.
Rénovation thermique : comment choisir son ITE ?
L'ITE que vous allez faire poser doit être adaptée au bâti. Ainsi, une maison ancienne a besoin de respirer. Pensez à faire poser une VMC pour éviter les moisissures. Certaines structures, comme l'ossature bois ou les murs en pierre, supportent mal les isolations à base de polystyrène. Sur des maisons à pans de bois, on recommande par exemple des panneaux rigides en fibre de bois. Les constructions plus récentes, en brique ou en parpaing, peuvent à l'inverse bénéficier d'une ITE en polystyrène. Nous avons vu que l'épaisseur de l'ITE varie en fonction du matériau. Dans certains cas, vous aurez à choisir un isolant mince, mais présentant des performances thermiques proches des isolants plus épais. Il faut savoir que les fabricants développent régulièrement de nouveaux produits dédiés aux
travaux de rénovation, comme des panneaux compressés de laine de roche, plus performants que les panneaux classiques. Il convient donc de bien se renseigner et de demander plusieurs devis pour faire jouer la concurrence. A compter de 2023, l'octroi d'aides pour les travaux de rénovation sera soumis à un accompagnement, qui a pour but d'aider les particuliers à mettre en oeuvre la transition énergétique. Votre choix sera ainsi facilité, puisque vous bénéficierez de conseils précieux. Et pour compléter l'isolation des murs ? La rénovation globale est recommandée, avec un bouquet de travaux. C'est aussi cette solution qui vous permettra de bénéficier d'un maximum d'aides. Pensez à l'isolation des combles, à un chauffage performant et au remplacement des menuiseries. Titre : Economies d’énergie, comment bien isoler ? Description :Isoler les murs par l’extérieur constitue le meilleur choix pour des économies d’énergie. Comment choisir son isolant ? Comment profiter des aides ?
